Les dou’as (invocations) (partie 1 de 4) : Qu’est-ce qu’un dou’a? (2024)

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Description: L’arme du croyant.

Articles L'adoration et la pratique religieuse Les cinq piliers de l'islam et autres actes d'adoration

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Les dou’as (invocations) (partie 1 de 4) : Qu’est-ce qu’un dou’a? (3)Le sujet du dou’a (terme arabe faisantréférence aux invocations du croyant) est vaste et fascinant. En terminologieislamique, le dou’a est un acte d’invocation. Lorsqu’on fait un dou’a, on faitappel à Dieu, on Lui parle. Le terme dou’a est dérivé de la racine arabe quisignifie appeler ou convoquer.

Le dou’a est exaltant et libérateur etc’est un des actes d’adoration les plus puissants et efficaces qui soit à laportée de l’être humain. Le dou’a, c’est l’arme du croyant. Il confirme lacroyance d’une personne en un seul Dieu et son rejet de toute forme d’idolâtrieou de polythéisme. En faisant un dou’a, le croyant ou la croyante se soumettotalement à Dieu et reconnaît qu’il ou elle a besoin de Lui en toutescirconstances.

Le prophète Mohammed (que la paix etles bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit : « C’est lorsquele serviteur est prosterné devant Dieu qu’il est le plus proche de Lui. Alorsfaites beaucoup d’invocations lorsque vous êtes prosternés. » (SahihMouslim) Il a également dit : « L’invocation de chacund’entre vous sera accordée si vous ne devenez pas impatient et ne ditespas : « J’ai invoqué mon Seigneur, mais Il ne m’a pas répondu. »(Sahih al-Boukhari, Sahih Mouslim)

Les personnes d’autres religions, commele christianisme, pourraient être tentées de voir le dou’a comme une prière.Mais en islam, il existe une distinction claire entre le dou’a et la prièrerituelle. La prière, ou salat, en arabe, est l’un des piliers del’islam; et dans le cadre de la prière, le musulman peut aussi faire des dou’as(invocations). Pour le musulman, la prière est un ensemble de mouvements et deparoles rituels, qu’il fait à heures fixes, cinq fois par jour. Dieu dit, dansle Coran : «La prière à heures fixes est une prescription pour lescroyants.» (Coran 4:103) Le musulman prie à l’aube, vers midi, au milieu de l’après-midi,au coucher du soleil et en soirée. La prière est un acte d’adoration danslequel le musulman réaffirme sa croyance en un Dieu unique et démontre sareconnaissance. C’est une connexion directe entre Dieu et le croyant et ils’agit d’un acte obligatoire.

Le dou’a, toutefois, n’est pas obligatoire et peut êtrefait en tous lieux et en tout temps. Le musulman sincère invoque Dieufréquemment, de jour ou de nuit. Il Lui demande Son aide, Le supplie d’êtremiséricordieux envers lui, Lui demande pardon, etc. Il y a, dans le dou’a, deslouanges, de la reconnaissance, de l’espoir et une grande proximité avec Dieu.

Un dou’a peut être fait pour soi-même,pour sa famille, ses amis, des étrangers, des gens traversant une grandeépreuve, pour les croyants ou même pour toute l’humanité. Le croyant peutdemander, dans ses dou’as, les bonnes choses de la vie d’ici-bas tout comme lesbonnes choses de l’au-delà. La personne qui fait des dou’as ne doit pas seretenir de demander et doit se sentir libre de demander à Dieu ce qu’elledésire, que ce soit une toute petite chose ou une chose plus importante.

Le prophète Mohammed (que la paix etles bénédictions de Dieu soient sur lui) a encouragé les croyants à faire desdou’as. Il a dit : « Le dou’a qu’un musulman fait pour son frèreen l’absence de ce dernier est promptement accepté. Un ange est nommé pour setenir à ses côtés; et chaque fois qu’il fait un dou’a bénéfique pour son frère(en islam), l’ange dit : « Amine! Et puisses-tu recevoir le mêmebienfait. » » (Sahih Mouslim)

Bien que faire des dou’as ne soit pasune obligation, il y a de nombreux avantages à invoquer Dieu souvent et entotale soumission. Le dou’a sincère procure une grande proximité avec Dieu, ilaugmente la foi, apporte espoir et soulagement en période de détresse etépargne, à celui qui le fait, les sentiments insupportables du désespoir et del’isolement. À plusieurs reprises, dans le Coran, Dieu invite le croyant àL’invoquer; Il l’invite à Lui parler de ses rêves, de ses espoirs, de sescraintes et de ses incertitudes et l’assure qu’Il entend tout ce qu’il Luiconfie.

« C’est Toi(seul) que nous adorons et c’est Toi (seul) dont nous implorons le secours. »(Coran 1:5)

« Et votre Seigneur dit :« Invoquez-Moi, Je vous répondrai. Ceux qui, par orgueil, se refusent àM’adorer entreront bientôt dans l’Enfer, humiliés. » (Coran 40:60)

« Dis : « Ô Mes serviteurs quiavez commis des excès à votre propre détriment : ne désespérez pas de lamiséricorde de Dieu, car Il pardonne tous les péchés. Certes, c’est Lui lePardonneur, le Miséricordieux. » (Coran 39:53)

« Dis (aux gens) : « InvoquezDieu ou invoquez le Miséricordieux; quel que soit le nom par lequel vousL’invoquez, Il possède les plus beaux noms. » (Coran17:110)

« Et quand Mes serviteurs t’interrogentsur Moi, alors Je suis tout proche. Je réponds à la prière de celui quiM’implore quand il M’implore. Qu’ils répondent donc à Mon appel et qu’ilsplacent leur confiance en Moi; peut-être seront-ils bien guidés. » (Coran 2:186)

Le prophète Mohammed a parlé des dou’ascomme de l’essence de l’adoration. (At-Tirmidhi) Il a égalementconseillé aux croyants de se montrer humbles, mais fermes, lorsqu’ils font desdou’as. Il a dit : « Quand l’un de vous invoque Dieu, il ne doitpas dire « Ô mon Dieu, pardonne-moi s’il-te-plaît »; il doit semontrer ferme, dans sa demande, et ne pas se retenir de demander ce qu’il veutvraiment, car Dieu donne sans que cela ne Lui coûte aucun effort. » (SahihMouslim)

Quand nous faisons des dou’as, quandnous invoquons Dieu dans un moment où nous avons besoin de Lui, ou simplementpour le plaisir de L’invoquer et de se sentir proche de Lui, il est importantque cela soit fait de manière sincère, avec une bonne intention. Les dou’as nedoivent être adressés qu’à Dieu, de manière exclusive, et nous devons les faireen ayant une confiance tout à fait inébranlable en Dieu.

Quand une personne fait un dou’a, laréponse de Dieu peut être de trois types. Soit Dieu répond à sa demande, soitIl éloigne de la personne un mal plus important que la chose qu’elle avaitdemandée, soit Il garde sa demande en réserve pour l’au-delà. Dieu nous a invitésà L’invoquer et Il a promis de répondre à nos invocations. Dans l’articlesuivant, nous passerons en revue l’étiquette du dou’a et discuterons desraisons pour lesquelles certains dou’as semblent demeurer sans réponse.

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Description: L’étiquette du dou’a.

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Les dou’as (invocations) (partie 1 de 4) : Qu’est-ce qu’un dou’a? (8)Le dou’a est essentiellement un acte desoumission envers Dieu qui démontre à quel point nous avons besoin de Lui. Onfait souvent référence au dou’a comme à l’arme du croyant parce qu’il raffermitla foi, redonne espoir et soulagement aux gens en détresse et épargne aucroyant les sentiments de désespoir et d’isolement. Et, plus important encore,Dieu aime qu’on L’invoque et qu’on implore Son aide et Il nous encourage àL’invoquer pour tous nos besoins et désirs.

L’érudit musulman Ibn oul-Qayyim aainsi décrit le dou’a : « Le dou’a et les prières dans lesquels [lecroyant] cherche refuge auprès de Dieu sont comme une arme; et une arme n’estefficace que lorsque la personne qui s’en sert sait s’en servir, peu importe àquel point elle est tranchante. Si l’arme est parfaite et que le bras de lapersonne qui s’en sert est fort et qu’il n’y a rien pour l’arrêter, alors elledétruira l’ennemi. Mais si l’une de ces trois conditions est manquante, alorsl’effet recherché ne sera pas atteint. »

Il est donc essentiel, lorsque nousfaisons un dou’a, de le faire de la meilleure manière qui soit. Pour reprendrel’image de l’arme, si nous voulons parfaitement affûter notre sabre, nousdevons nous efforcer d’invoquer Dieu comme il se doit, en suivant l’étiquettedu dou’a. Respecter cette étiquette, c’est faire preuve de sincérité et de lavolonté de maximiser ses chances de voir son dou’a accepté par Dieu, qui dit,dans le Coran : « Je réponds à la prière de celui qui M’implore quandil M’implore. » (Coran 2:186)

Une foi ferme et inébranlable enl’unicité de Dieu est un des ingrédients essentiels du dou’a. Une véritablesincérité et la certitude profonde que Dieu seul est en mesure de modifier lecours des événements ou répondre à nos prières sont également nécessaires. Lecroyant doit supplier Dieu avec une certaine vigueur, mais doit aussi demeurerhumble, sans jamais céder à l’exaspération ou au découragement. Le prophèteMohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) aimaitrépéter trois fois ses dou’as et demander pardon trois fois. (Abou Daoud,An-Nassaï)

Louer Dieu comme Il mérite d’être louéconstitue le point de départ pour la personne qui souhaite faire des dou’as. Unjour, alors que le Prophète était assis dans la mosquée, un homme entra, fit saprière, puis dit, à voix haute : « Ô mon Dieu, pardonne-moi etfais-moi miséricorde. » Le Prophète l’entendit et dit : « Tut’es trop hâté, ô adorateur! Lorsque tu es assis, après avoir fait ta prière,loue Dieu comme Il mérite d’être loué et envoies-moi des bénédictions, puisfais appel à Dieu. » (At-Tirmidhi) Le Prophète recommandaégalement de lever les mains au moment de faire des dou’as. Il dit :« Votre Seigneur, béni et exalté soit-Il, est Bon et Très Généreux. Etsi Son serviteur lève les mains en L’invoquant, Il est trop bon pour le laisserramener ses mains vides vers lui. » (Abou Daoud)

Louer Dieu comme il Le mérite signifiereconnaître, d’abord, Son unicité. Il est le Premier, le Dernier, le Début etla Fin. Lui seul détient le Pouvoir et la Force. Il faut donc reconnaîtrecela et envoyer ses bénédictions au Prophète avant d’invoquer Dieu.

Le croyant doit invoquer Dieu avechumilité. Dieu nous dit, dans le Coran, que l’humilité est une excellentequalité et que le croyant doit invoquer son Seigneur avec, à la fois, crainteet espoir. Crainte que ses actions déplaisent à son Seigneur, mais espoir queDieu entendra ses dou’as et qu’Il le protègera des épreuves et des tribulationsde cette vie.

« (Ô gens!) Invoquez votre Seigneur entoute humilité et avec discrétion. » (Coran 7:55)

« Certes, [les prophètes] rivalisaienten bonnes actions et Nous imploraient par amour et crainte envers Nous. Et ilsétaient humbles devant Nous. » (Coran 21:90)

« Et invoque ton Seigneurintérieurement, en toute humilité et crainte, à voix basse, le matin et lesoir, et ne sois pas du nombre des insouciants. » (Coran7:205)

Les meilleurs moments pour faire desdou’as sont, entre autres, tout juste avant la prière du fajr (prière de l’aube),lors du dernier tiers de la nuit; durant la dernière heure avant le coucher dusoleil, le vendredi; lorsqu’il pleut; et entre l’appel à la prière et le iqamah(l’appel fait immédiatement avant que la prière ne commence). Un autreexcellent moment pour faire des dou’as est lors de la prosternation, durant laprière.

Le croyant doit s’efforcer d’utiliserdes termes clairs et concis lorsqu’il invoque Dieu. Les meilleurs dou’as sontceux que faisait le Prophète, mais il est évidemment permis d’utiliser sespropres mots, selon les besoins du moment. Il existe de nombreux recueils dedou’as authentiques et le croyant doit faire attention à ne faire que des dou’asqui sont permis lorsqu’il invoque Dieu.

Il est bon d’utiliser les dou’asauthentiques que l’on trouve dans le Coran ou dans les hadiths, ou biend’utiliser des paroles qui nous viennent spontanément à l’esprit lorsque nousvoulons demander pardon à Dieu ou rechercher Sa protection. Il n’est paspermis d’inventer de nouvelles règles et d’établir, par exemple, ses propresheures, endroits ou nombre de répétitions de dou’as. Cela équivaudrait à unacte d’innovation, ce qui est totalement interdit.

Le dou’a du croyant doit êtrespontané. Lorsqu’il se tourne vers Dieu, dans un moment de détresse ou dans unmoment de grande joie, il parle à Dieu du fond de son cœur et avec beaucoup desincérité. Le croyant ne doit jamais avoir peur de converser avec Dieu, de seconfier à Lui. Mais s’il initie d’étranges rituels, comme réciter tel dou’atrente fois, chaque mercredi, après la prière du ‘Asr, il vient d’apporter uneinnovation dans la religion. Le dou’a doit être spontané ou provenir d’unenarration authentique. Ce n’est pas compliqué : l’islam, dénué de rituelset de superstitions de toutes sortes inventés par les hommes est une religionde pure dévotion à Dieu, une religion facile à suivre et réconfortante.

Parmi lessituations où les dou’as sont le plus susceptibles d’être acceptés, mentionnonsle dou’a de celui ou celle qui est maltraité ou opprimé, le dou’a du voyageur,le dou’a de celui ou celle qui jeûne, le dou’a de la personne désespérée et ledou’a d’un musulman(e) pour son frère ou sa sœur en son absence.

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Description: Comment invoquer Dieu de manière à ce qu’Il réponde à nos dou’as.

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Les dou’as (invocations) (partie 1 de 4) : Qu’est-ce qu’un dou’a? (13)En tant que croyants, nous savons queDieu se trouve au-dessus du ciel, au-dessus de Sa création, tout en n’étantrestreint par aucune dimension physique. Dieu est proche, très proche de ceuxqui croient en Lui et Il répond à leurs invocations. Il connaît tous leurssecrets, leurs rêves, leurs désirs; rien ne Lui est caché. Dieu est avec Sacréation par Son savoir et Son pouvoir. Pourquoi, alors, certains dou’asdemeurent-ils sans réponse?

Il s’agit d’une question de très grandeimportance, en fait, et même les premiers musulmans s’en inquiétaient. AbouHourayrah, un des proches compagnons du Prophète, a rapporté avoir entendu leProphète dire : « Une personne obtiendra une réponse à ses dou’astant qu’elle ne prie pas pour quelque chose d’illicite ou pour rompre des liensfamiliaux. » (Sahih Mouslim) Il faut donc comprendre que si ledou’a est inapproprié, Dieu n’y répondra pas.

Si la personne qui fait le dou’acommunique avec Dieu d’une manière arrogante, peut-être en se plaignant ou enélevant la voix sous l’effet de la colère ou de l’irritation, il est fortprobable que Dieu ne réponde pas à son invocation. Une autre raison pourlaquelle Dieu ne répond pas aux dou’as est lorsque celui qui L’invoque imploreSon aide tout en faisant régulièrement usage de biens, de nourriture ou devêtements illicites. Une personne ne peut avoir quotidiennement descomportements interdits sans éprouver aucun remord et, en même temps,s’attendre à ce que Dieu réponde à ses invocations.

Le Prophète (que la paix et lesbénédictions de Dieu soient sur lui) a dit : « Dieu est bienau-delà de toute imperfection et n’accepte que ce qui est licite. »Dieu, dans le Coran, commande aux pieux ce qu’Il commande auxmessagers :

« Ô messagers! Nourrissez-vousd’aliments licites et agréables, et faites le bien. Je suis certes au courantde tout ce que vous faites. » (Coran 23:51)

« Ô vous qui croyez! Mangez des bonneschoses dont Nous vous avons pourvus et remerciez Dieu si c’est Lui que vousadorez vraiment. » (Coran 2:172)

Le Prophète parla ensuite d’un hommequi avait fait un très long voyage; il était échevelé et couvert de poussièreet il leva les mains au ciel, suppliant Dieu : « Ô Seigneur! ÔSeigneur! », mais sa nourriture et sa boisson étaient tous deux illicites;comment pouvait-il espérer que ses dou’as soient acceptés? Cet homme possédaitpourtant certaines caractéristiques faisant que les dou’as sont plus facilementacceptés par Dieu. Mais à cause de ses transgressions, ses dou’as n’étaientpas acceptés.

Un autre point important à soulignerest qu’il faut éviter de se montrer impatient. Le croyant ne doit jamaislaisser tomber. Il ne doit jamais dire : « Je prie, encore etencore, je fais dou’a après dou’a, mais Dieu ne m’entend pas, ne me répondpas! » Au moment où une personne se sent prête à laisser tomber, elledoit persister et faire encore plus de dou’as, car toute la force et tout lepouvoir se trouvent entre les mains de Dieu. Nul ne peut trouver de solution nid’issue à un problème en dehors de Dieu. Alors quand une personne invoqueDieu, elle doit le faire avec conviction, de manière résolue et sincère.

Le Prophète (que la paix et les bénédictionsde Dieu soient sur lui) a dit: « Vos dou’as seront exaucés tant quevous ne vous montrerez pas impatients et ne direz pas : « Je fais desdou’as, mais ils ne sont jamais exaucés. » (Sahih Mouslim, SahihBoukhari)

Il a également dit : « Quenul d’entre vous ne dise : « Ô Dieu, pardonne-moi si Tu veux. ÔDieu, soit miséricordieux, envers moi, si Tu veux. » Qu’il soitdéterminé, tout en gardant à l’esprit que nul ne peux forcer Dieu à faire quoique ce soit. » (Sahih Mouslim, Sahih Boukhari)

Il importe également de comprendre quela réponse que l’on reçoit à un dou’a peut ne pas être exactement celle que l’onsouhaitait. Dieu peut décider d’exaucer le souhait d’une personne sur-le-champou très rapidement. Mais il arrive que Dieu réponde différemment auxinvocations; Il peut écarter du croyant un mal qui venait vers lui ou lerétribuer avec une bonne chose qui n’est pas exactement celle que le croyantavait demandée. Il faut toujours garder à l’esprit que Dieu connaît l’avenirde chaque personne et sait donc mieux que quiconque ce qui est bon pour chaquepersonne.

« Mais il se peut que vous détestiez unechose alors qu’elle est bonne pour vous, et il se peut que vous aimiez unechose alors qu’elle est mauvaise pour vous. Dieu sait, tandis que vous nesavez pas. » (Coran 2:216)

Parfois, aussi, Dieu choisira de nerépondre au dou’a qu’au Jour de la Résurrection, quand la personne en aura plusque jamais besoin.

Il y a, dans le dou’a, un pouvoirillimité; il peut modifier le cours des choses et c’est un acte d’adoration quipermet de garder espoir. Faire des dou’as est un acte qui démontre à quelpoint nous avons besoin de Dieu et une reconnaissance de Sa Toute-Puissance. C’estLui qui donne ou qui retient, mais quand nous faisons entièrement confiance àDieu, nous savons que Son décret est juste et sage.

Faites des dou’as et soyez patients;Dieu vous répondra, de la meilleure manière et au meilleur moment possible. Nedésespérez jamais, ne cessez jamais de demander et de demander encore.Demandez les bonnes choses de ce monde et de l’au-delà. Le dou’a est l’arme ducroyant.

« Nous l’exauçâmes et le délivrâmes deson angoisse. Et c’est ainsi que Nous sauvons les croyants. » (Coran 21:88)

« Il exauce ceux qui croient et font debonnes œuvres, et accroît Sa grâce envers eux. » (Coran42:26)

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Description: Les dou’as des prophètes.

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  • par Aisha Stacey (© 2013 IslamReligion.com)
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Dans les trois articles précédents,nous avons appris que le dou’a est l’arme du croyant et qu’il est donc inutilede se laisser sombrer dans le désespoir ou la colère, car partager nossentiments avec Dieu est un moyen de soulager notre cœur et de surmonter lesépreuves qui nous semblent trop lourdes. Le dou’a est l’essence de l’adorationet il existe une étiquette pour invoquer Dieu, autant dans les moments dedétresse que dans les moments de bonheur où nous souhaitons Le remercier. Nousavons également parlé du fait que certains dou’as semblent ne jamais êtreexaucés et des raisons pour cela. Enfin, aujourd’hui, dans cette quatrième etdernière partie, nous parlerons de la façon dont les prophètes faisaient desdou’as.

Comme nous le savons, les prophètes avaientune relation particulière et très étroite avec Dieu. Ils se tournaient versLui en temps de détresse et de besoin, mais ils n’oubliaient jamais de Le loueret de Le remercier pour les innombrables bénédictions dans leurs vies. Lesprophètes comprenaient l’importance de la patience et de la gratitude. Et,par-dessus tout, leur relation avec Dieu en était une de totale soumission à Savolonté. Mais même avec une telle confiance en Dieu et un tel amour pour Lui,il leur arrivait, comme à tout le monde, d’avoir peur ou de ressentir del’angoisse, de se sentir seuls au monde ou totalement dépassés. C’est pourquoiils se tournaient vers Dieu pour Lui demander de leur donner de la patience etde la détermination ou encore de les aider en ce monde comme dans l’au-delà.Ils invoquaient Dieu pour qu’il guide leur famille et leurs compagnons, pourqu’Il en fasse des gens vertueux, patients et reconnaissants. Bien que Dieuaime que l’on se tourne vers Lui et qu’on Lui parle en utilisant les mots quenous inspirent nos émotions, nous pouvons également utiliser les parolesutilisées par les prophètes pour nous adresser à Dieu. Invoquer Dieu avec lesdou’as que l’on trouve dans le Coran et dans la sounnah est une pratiquereconnue en islam.

Quand Adam et Ève furent expulsés duparadis, Ils se tournèrent vers Dieu, repentants :

« Ils dirent : « Seigneur!Nous nous sommes fait du tort à nous-mêmes. Et si Tu ne nous pardonnes pas etne nous fais pas miséricorde, nous serons certainement du nombre desperdants. » (Coran 7:23)

L’être humain continue de commettre des erreurs et despéchés, mais il ne se fait de tort qu’à lui-même. Nos péchés et nos erreurs necausent pas de tort à Dieu. Mais si Dieu ne nous pardonne pas et ne nous faitpas miséricorde, nous serons certainement du nombre des perdants.

Quand le prophète Jonas se retrouvadans le ventre de la baleine, il crut d’abord qu’il était mort et qu’il étaitétendu dans l’obscurité de sa tombe. Mais il tâta autour de lui et réalisa qu’iln’était pas dans sa tombe, mais dans le ventre d’une énorme baleine. Il futpris d’une peur intense et invoqua Dieu à voix haute :

« Nul ne doit être adoré à part Toi!Gloire à Toi! J’ai vraiment été injuste! » (Coran21:87)

Durant toute sa vie, le prophète Jobfut durement éprouvé et testé par Dieu, mais il demeura fidèle et patient, setournant constamment vers Dieu pour Lui demander pardon. Même lorsqu’il fut auplus bas, jamais il ne se plaignit, mais se tourna vers Dieu et implora Sonpardon. Il dit :

« Certes, la souffrance m’a touché. Mais Toi, Tu esle plus Miséricordieux des miséricordieux. » (Coran21:83)

Le Coran nous relate les histoires desprophètes afin que nous apprenions de ces récits. Les prophètes étaient desexemples à suivre, mais leurs vies, en tant qu’êtres humains, demeurent prochesdes nôtres. Combien de fois nous sommes-nous laissés tomber sur une chaise, enproie au désespoir? Combien de fois nous sommes-nous sentis si épuisés,physiquement et mentalement, qu’il nous a semblé que nous n’avions plusd’énergie pour aller de l’avant, pas même une seconde de plus?

Le prophète Moïse fut forcé de quitterl’Égypte et de traverser le désert sans savoir ce qui l’attendait. Après avoirmarché plus d’une semaine durant à travers le sable brûlant, il trouva uneoasis. C’est là que cet homme d’honneur prit la peine d’aller aider deuxfemmes à abreuver leur troupeau, près d’une source d’eau, avant de s’effondrerau pied d’un arbre et d’invoquer le secours de Dieu.

Moïse savait que Dieu était le Seul quipouvait le sortir de la difficile situation dans laquelle il se trouvait. Ilse tourna donc vers Lui et avant même qu’il ne termine son invocation, Dieu luienvoyait de l’aide. À cet instant précis, Moïse espérait probablement unetranche de pain ou une poignée de dattes, mais Dieu lui envoya cent fois mieux,c’est-à-dire la sécurité, des provisions et une famille.

« Seigneur! J’ai grand besoin de toutle bien que tu pourrais faire descendre sur moi. » (Coran 28: 24)

Il y a plusieurs leçons, pourl’humanité, dans l’histoire du prophète Moïse. Lorsqu’il fut envoyé, par Dieu,pour confronter Pharaon, il craignit d’être incapable de mener à bien samission. Mais plutôt que de se plaindre ou de désespérer, il se tourna versDieu et fit un dou’a.

« Moïse dit : « Seigneur!Fais que ma poitrine s’ouvre à Ta révélation et facilite ma mission.Débarrasse-moi de mon défaut d’élocution afin qu’ils comprennent mes paroles. »(Coran 20:25)

Après que Moïse eut pris connaissancedu grand péché qu’avait fait son peuple en érigeant un veau d’or, il fut prisd’une intense colère. Mais même dans cet état, il se tourna vers Dieu et Luidemanda de Se montrer miséricordieux envers eux.

« Tu es notre Gardien (et Protecteur),alors pardonne-nous et sois miséricordieux envers nous, car il n’est point depardon qui vaille le Tien. Et prescris le bien, pour nous, ici-bas commedans l’au-delà. » (Coran 7:155-156)

Le roi (etprophète) Salomon était très conscient de la toute-puissance de Dieu. Peuimporte la situation dans laquelle il se trouvait, il prenait toujours la peinede louer Dieu. Il comprenait également qu’aucune force ni pouvoir ne luiappartenaient et qu’il ne pouvait les obtenir qu’en les demandant à Dieu. Il fitun dou’a et demanda un royaume que nul ne surpasserait jamais. Dieu acquiesçaà sa demande et le prophète Salomon régna sur un empire dont nous pouvons àpeine imaginer la grandeur.

« Il dit : « Seigneur,pardonne-moi. Et accorde-moi un royaume que nul ne possédera après moi. Tues, certes, Celui qui donne sans compter. » (Coran 38:35)

Ces dou’as ne sont que quelques exemples de la façon dontles prophètes invoquaient Dieu. On trouve leurs histoires et leurs dou’as unpeu partout à travers le Coran. Lorsque nous lisons l’histoire de prophètestels que Salomon, Joseph, Jacob ou Abraham (entre autres), nous constatons qu’ilsétaient tous totalement soumis à Dieu. Ils se tournaient vers Dieu et nedemandaient d’aide qu’à Lui et Lui seul.

Entant que croyants, nous ne devons jamais oublier que Dieu entend tous nos dou’aset qu’Il y répond. Parfois, la sagesse se cachant derrière la réponse à undou’a se situe au-delà de notre compréhension, mais il faut garder à l’espritque Dieu ne veut que notre bien. Placer sa confiance en Dieu et se soumettre àSa volonté permet au croyant de faire face à toutes les tempêtes et de tenirbon face à l’adversité. Nous ne sommes jamais seuls.

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